« Ceux qui font du vélo savent que dans la vie, rien n’est jamais plat. », René FALLET
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Etapes : Néris-les-Bains – Aubusson – La Courtine – (Ussel) – (Bort-les-Orgues) – Menet – Aurillac – Verrières (Estaing) – Séverac-le-Château – Comprégnac – Limoux – Réalmont – [Toulouse – Castelnaudary – Carcassonne – Lésignan-Corbières – (Narbonne) – Port-la-Nouvelle] par le Canal du Midi – Canet-en-Roussillon – Port Vendres – Cerbère
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Bilan des 2000 kilomètres
- Du centre de la France à la traversée des Pyrénées, des étapes marquées par des sacrés dénivelés – hormis le Canal du midi qui quant à lui est totalement plat !
L’ascension la plus marquante est sans aucun doute celle du Puy Mary (Cantal) : le Pas de Peyrol est connu pour être le plus haut col routier du Massif Central et un des cols mythiques du Tour de France (le plus dur selon les cantalous !). Pour parler « cycliste », j’ai entrepris l’ascension en passant par le Falgoux et la vallée du Mars : une ascension qui se termine par 5 km à 9,6 %, dont un kilomètre à 13 % de moyenne ! Pour ceux qui n’y comprendrait rien à ce langage cycliste, j’ai dû mettre près de 3 heures pour faire 12 kilomètres !
Qui dit « montée » dit « descente », d’où des descentes mémorables, telle celle du Puy Mary et celle qui relie Montsalvy à Entraigues-sur-Truyères (Aveyron).
[Vidéos descente Puy Mary et Montsalvy- dès que j’aurai compris comment insérer des vidéso ! 😉 ]
- Je vous épargne la liste des objets perdus ou oubliés chez les uns et les autres au cours de ce premier mois et demi de voyage – j’ai même réussi à paumer ma tente qui était mal accrochée sur mon porte-bagage ! En revanche, si tout cela n’est que du matériel, ma marionnette-mascotte offerte par mes amis d’Aurillac et qui était fièrement perchée à l’avant de mon guidon a mystérieusement disparue, me laissant horriblement désemparée. A ce rythme, comme dit Anna, je devrais passer la frontière espagnole avec moins de 15 kilos de bagages ! C’est sans compter tous les objets reçus, récupérés ou achetés (il a bien fallu racheter une tente!) en cours de route.
- Quelques grosses journées de pluie : lors de la traversée de la Creuse, Corrèze et Nord Cantal, ainsi que lors des étape Aurillac-Estaing et Réalmont-Toulouse. On a beau dire » qu’il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des mauvais équipements « , reste que les journées de vélo sous une pluie battante du matin au soir ne sont pas des plus agréables ! Encore moins quand il s’agit de planter la tente le soir et de se coucher dans l’humidité… pour se réveiller le lendemain avec le clapotement de la pluie sur la toile de tente !
[Vidéo « Vélo sous la pluie », slam par Oli et Loan – dès que j’aurai compris comment insérer des vidéso ! 😉 ]
D’où le premier petit coup dur au moral lors de la traversée de la Creuse sous l’orage et la grêle ! Mais les aubergistes de l’Auberge du Petit Breuil avec leur coeur sur la main, qui m’ont gracieusement hébergée et substantée, me feront vite oublié la tempête qui gronda toute cette nuit-là.
- Encore plein de chouettes rencontres et de paysages extras :
Je suis au regret de vous dire que la plus belle étape de mon voyage est sans aucun doute celle reliant Menet à Aurillac dans le Cantal – et je vous assure qu’Oli ne m’a pas mis le couteau sous la gorge pour que je déclare cela ! Mais à quoi bon faire 1500 kilomètres de Bruxelles au Cantal pour finalement trouver que les paysages les plus grandioses se trouvent ici ?! 😉
Coup de cœur pour le sud Aveyron et les quelques jours passés à la ferme de Limou chez Katy et Régis où j’ai appris avec bonheur la confection du fromage de chèvre.
Superbe traversée des Pyrénées en longeant la côte méditerranéenne (Cerbère – Port Bou) !
- Deux bémols néanmoins :
Si le Canal du midi – emprunté de Toulouse à Narbonne – est splendide, force est de souligner l’état bien souvent déplorable de l’aménagement cyclable !
La côte méditerranéenne française, de Port-la-Nouvelle à Cerbère, est entachée par un tourisme envahissant et des prix exorbitants pratiqués à cette saison (on me demandait 35 euros pour planter ma tente dans un camping!).
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Pour fêter mes 2000 km et contrer le coup de mou du cap des 40 jours – célèbre parait-il parmi les pèlerins de Compostelle : une nuit à l’hôtel (voir photo ci-contre) et chouette soirée au resto à Port Vendres !
Je viens, seulement, de commencer la consultation de ton blog. Comme je le fais dans l’ordre chronologique j’arrive à la frontière espagnole. Bravo pour ton exploit et un grand merci de nous partager cette traversée de la Belgique et de la France par tes spelndides photos et tes commentaires où je retrouve bien ce que j’avais pu décourvir de ta personnalité. Je poursuivrai la consultation sans trop tarder car c’est passionnant. Bonne poursuite du chemin à la cigale courageuse. Je sais que tu jongles. Est-ce que tu chantes en roulant?
Effectivement je chante en roulant… mais seulement quand je suis sûre d’être mon seul public !