« A beau chameau, vaste désert », Achille CHAVEE (poète belge)
« Le plus difficile dans le désert, c’est de trouver la sortie », Philippe ALEXANDRE (journaliste et écrivain français)
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1 nénette. 2 roues.
3 déserts (Siloli, Dali, Atacama) au sein desquels il est difficile de progresser : la bicyclette s’enfonce dans le sable mou et ce n’est que lorsqu’on rencontre du « washboard » qu’on peut rouler.
4 chutes.
5 cols.
Quelques heures de détour les fois où ma route s’est égarée (sans gps, je me guidais à la boussole, sur base d’une carte schématique photocopiée – il n’existe pas de carte géographique juste de cette zone -, et des indications des chauffeurs de jeeps d’agence de tourisme qui passaient de temps à autre… mais ce fut quelquefois un peu aléatoire !)
9 lacs éblouissants, des geysers et un « arbre de pierre ».
11 jours – dont 2 de pause – et 10 nuits.
16 fruits (l’or multicolore en plein désert) reçus des touristes et chauffeurs passant en jeeps d’agence de tourisme.
Jusqu’à moins 20° la nuit – celle où je n’ai pas fermé l’oeil, craignant de congeler littéralement.
24 bouteilles d’eau (l’or bleu, même hors désert) reçues des touristes et chauffeurs.
35 kgs de bagages : ravitaillement, eau et couvertures récupérées en cours de route compris.
249 heures de retraite méditative et de grandes interrogations existentielles (du type « Qu’est-ce que je fous là? »).
357 kilomètres au total, dont approximativement plus du tiers à pousser et porter le vélo.
4926 mètres d’altitude : le point culminant (à proximité des geysers Sol de Mañana).
Du vent, du vent déchaîné, des tempêtes de sable.
Des petites attentions qui m’ont réchauffé le cœur de la part des êtres furtivement rencontrés en chemin : les mots et les signes d’encouragement, les pancakes au réveil en plein milieu du désert, l’or bleu et multicolore, la douche et la soupe brûlantes des Flamengos, les couvertures reçues, le tape américain pour réparer mes chaussures qui ont lâchées, le transport de mon sac de ravitaillement jusqu’aux refuges suivants, …
Plein de flamands roses et de vigognes.
Des milliers de grains de sable et de sel.
Des milliers d’étoiles scintillantes la nuit…
La plaque « Chemin du bonheur » qui ornait l’arrière de mon vélo s’est envolée une nuit un peu trop venteuse. Pourtant, cette traversée, je dois avouer que j’en ai chier, mais ce fut une expérience riche pour l’esprit confronté à une solitude vertigineuse, riche pour les yeux plongés dans des paysages à couper le souffle (enfin, c’était peut-être aussi l’effet de l’altitude ou de la fatigue !), riche pour le cœur nourri des petites attentions reçues des hommes ou de la nature au cours de cette traversée.
Traversée du désert ? Au sens propre certes mais pas tout à fait au sens figuré en fin de compte !
Heureusement tout de même que le désert a une fin et que j’en ai trouvé la sortie !
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Installez-vous confortablement dans votre fauteuil pour pleinement admirer les clichés suivants (c’est pas la photographe qui est douée – les photos n’ont même pas encore été retravaillées -, c’est l’environnement qui est grandiose!) :
Note : Vous pouvez arrêter le diapo ou revenir en arrière en cliquant sur les boutons « pause » et « précédent » qui s’affichent quand vous passez la souris sur le diaporama.
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Note aux cyclovoyageurs :
Pour ceux désireux de traverser le sud-ouest bolivien à vélo (Salar d’Uyuni et Sud Lipez), je vous conseille vivement le document extrêmement précieux et fiable réalisé par Sonya et Ali, deux cyclovoyageurs hollandais (et complétés par de nombreux cyclistes) : « Cycling South West Bolivia » : www.tour.tk/pdf/cycling-southwest-bolivia.pdf
D’ailleurs, pour rappel, leur site Internet est une mine précieuse d’infos pour les cyclovoyageurs : http://www.tour.tk
salut juste BRAVO ! la route que tu as choisie est la plus dure mais aussi la plus belle …
j’avoue que je l’ai bien attendu ce recit et ça m’a fait plaisir de le lire, avec un brin de nostalgie et une grande envie d’y refaire une » ballade »
tout de bon à toi pour la suite
Une idée pour tes prochaines vacances ? En tout cas, c’est effectivement ce que j’ai dû faire de plus dur (à vélo, hein, hors traversée de l’Atlantique) mais aussi de plus beau sur mon voyage !
Tout de bon à toi aussi! 🙂
c est super, félicitation! je t encourage à continuer ton blog c’est vraiment interessant de te suivre;
je pensais au moins te rejoindre pour cette étape qui me fait tant rever mais je ne me remets pas de mes vichos cubains.
bises
Lucile de toulouse
décidément, tu ne recules devant rien! J’ai apperçu une suite, alors, je vais la lire sans tarder. Amitiés admiratives!
Hi Maud, how are youuuuuuuu!!!!!!!!!!!
What emotions to see your pics about Lipez, you’re great, definitively….
Post new photos of the Patagonia please, I’m waiting for your news.
I embrace you strong.
Lot of kisses.
Andrea.
Still a bit of time until I get to Patagonia! But north west of Argentina is not bad either. I’ll post the pictures soon!
Ciao, bacioni, Andrea!
Thank you for sharingg this