Le bout du monde, la fin des fausses illusions et le commencement d’autre chose

trajet schematise

Deux ans (presque) jour pour jour depuis mon départ du plat pays. Trois mois (presque) jour pour jour depuis mon arrivée au bout du monde et deux mois sans nouvelles… laissant certains penser que j’aurais osé clôturer à la va-vite la revanche prise par les cigales et cette belle aventure vécue ensemble ! Or, il s’agit simplement du temps nécessaire pour une cigale de trouver son cocon, respirer, tâter le terrain et entrevoir les possibles de l’« après Ushuaïa ».

Le bout du monde, c’est l’heure des grands bilans. Et il a bien fallu que je me rende à l’évidence : on m’avait menti. Triplement menti.

       

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(1) PREMIÈREMENT. LA CIGALE N’EST PAS ALLÉE QUÉMANDER AUPRÈS DE LA FOURMI QUELQUES GRAINS POUR SUBSISTER JUSQU’À LA SAISON NOUVELLE.

Elle a pris ses cliques et ses claques, a enfourché sa bicyclette et est partie jusqu’au bout du monde… Ou inventez la tournure de l’histoire que vous souhaitez pour la cigale qui est blottie au fond de votre cœur !

En tout cas, ce qu’on nous a toujours conté sur les cigales n’est qu’un leurre destiné à nous empêcher d’oser penser et vivre autrement.

      (2) DEUXIÈMEMENT. LE BOUT DU MONDE, CE N’EST PAS USHUAÏA.

  • Géographiquement, comme le soulignait un ami lecteur, il existe une ville encore plus australe sur notre planète : le petit village chilien de Puerto Williams. Mais l’Argentine a su vendre touristiquement la Patagonie et inscrire Ushuaïa comme un lieu mythique dans l’imaginaire collectif, destination désormais horriblement commerciale prisée par les touristes et les voyageurs.

Je me suis fait avoir ? Je le savais, vous me direz, qu’Ushuaïa n’était qu’un symbole, celui d’un supposé « bout du monde ». On m’a souvent interrogé :

                                 « Mais alors pourquoi Ushuaïa ? »

Tout simplement parce que parmi les lieux que je rêvais d’explorer sur cette planète se trouvent la Terre de feu, et plus largement, la Patagonie : terres sauvages d’espaces infinis, où la Nature règne en maître, terres isolés des extrêmes, parcourues par de nombreux explorateurs en quête d’aventures et d’authenticité. Et tant qu’à descendre jusqu’en Terre de feu, autant me rendre à Ushuaïa.

  • Au-delà d’Ushuaïa : le Canal de Beagle, le Cap Horn et, plus loin, l’Antarctique – qui, pour la petite anecdote, abrite la terre de la Reine Maud ! 😉 J’ai bien essayé d’embarquer sur un bateau pour la Terre de glace, mais mes tentatives furent vaines. Ce n’était là qu’un signe supplémentaire m’indiquant qu’il était temps que je me pose. En plus de cette foutue tendinite aux genoux. Et surtout, ce besoin ressenti au plus profond de moi-même de prendre le temps de digérer tout ce que j’ai vécu, pour en faire quelque chose, pour construire après avoir été transformée.
  • Je m’égare. On m’avait menti, disais-je : le bout du monde, ce n’est pas Ushuïa. Au-delà de la querelle opposant Chili et Argentine, la planète n’a évidemment pas de bout. Tout dépend de la projection cartographique. Et comme vous le savez, la projection cartographique n’est pas anodine : celle qui prédomine aujourd’hui sert à conforter la domination occidentale sur le monde, plaçant l’Occident en haut et l’Europe au centre.
Le monde selon d'autres projections cartographiques : projection écrasée des continents qui donne un juste rapport entre les surfaces, projection inversée et ligne de l'Equateur placée au centre (source : http://www.ccfd-terresolidaire.org)

Le monde selon d’autres projections cartographiques : projection écrasée des continents qui donne un juste rapport entre les surfaces, projection inversée et ligne de l’Equateur placée au centre (source : http://www.ccfd-terresolidaire.org)

  • Ushuaïa pourrait donc tout aussi bien être le centre ou le début du monde. Hors considérations géographiques, c’est peut-être aussi le début d’autre chose de mon côté… j’y reviendrai plus loin !

       (3) TROISIÈME LEURRE ? IL S’AGIT DE FAIRE DE SA VIE UN RÊVE ET DE SES RÊVES UNE RÉALITÉ, affirmait Antoine de Saint-Exupéry (qui, soit-dit en passant, a parcouru la Patagonie en long et en large). Je l’ai écouté, je suis partie. Mais Bernard Moitessier – célèbre voyageur marin ayant fait un tour du monde et demi à la voile en 1968 en solitaire, sans assistance et sans escales, relaté dans son livre « La longue route » – rectifie :

« Il y a deux choses terribles pour un homme :
n’avoir pas réalisé son rêve… ou l’avoir réalisé » !

Malgré l’ironie provocante de son propos, je suis aujourd’hui en mesure de le comprendre : une fois réalisé son rêve, on se sent terriblement, affreusement, vide. Tout ce qui avait mobilisé notre énergie, notre force, notre passion, notre courage, ce qui avait donné sens à nos actions, n’est plus.

Parc national Torres del Paine

Parc national Torres del Paine

Comment sortir de cette impasse du bout du monde ? Il faut dépasser le rêve, me suggère l’ami Moitessier. Dépasser son rêve ? Ne l’ai-je pas déjà dépassé en faisant bien plus qu’un voyage à bicyclette : un voyage initiatique, une école de vie, une expérience humaine avant tout, un projet militant de transformation du monde (à ma très modeste échelle) ? Pour dépasser pleinement le rêve, reste à construire un nouveau rêve à partir de l’accomplissement de celui-ci.

Or, ce qui nous sauve du vide existentiel face à l’absurdité de la vie, c’est justement d’avoir une malle remplie de rêves, de projets, de délires et d’envies. Reste à articuler tout ce « bordel » pour dégager ce que l’on en fait.

La population del Bolson unie contre le projet de l'entreprise Laderas de construire un lotissement immobilier "luxueux" dans la Pampa de Luden, un espace naturel protégé

La population del Bolson unie contre le projet de l’entreprise Laderas de construire un lotissement immobilier « luxueux » dans la Pampa de Luden, un espace naturel protégé

Dans l’immédiat, je suis venue me poser à El Bolson, bourg du nord de la Patagonie argentine, regorgeant de quêtes d’un autre « vivre ensemble » et d’un bien-être individuel et collectif qui échappe à celui que le système de fourmis tente de nous vendre.

J’ai participé comme volontaire pendant un mois à un projet collectif d’agriculture biodynamique (Ferme communautaire Valle Pintado : http://granjavallepintado.wordpress.com).

A présent, je « garde » une maisonnette construite en bois et argile dans le centre du village et m’apprête donc à passer l’hiver – que l’on dit rude par ici (mais ils connaissent pas le Cantal ou la Belgique !), entre projets d’écriture (je relate mon voyage), participation aux initiatives locales (agricoles et culturelles) et bien évidemment aux luttes sociales et politiques… et quelques petits boulots tout de même pour remplir la caisse de bord !

– – –

Voilà pour les dernières nouvelles. Et la suite ? Fin du voyage ? Fin du blog ? Comme dit ma maman, « avec Momo, on ne sait jamais quand c’est la fin » (soupir. sourire). Quien sabe, comme on dit par ici (« qui sait ! »), pour aujourd’hui en tout cas, c’est la fin de cet article.

DSC00725-moi a la flute-ddMais pas avant de vous avoir remercier, amis lecteurs, pour votre présence à mes côtés, votre soutien m’a été précieux. La revanche des cigales, c’est tous ensemble que nous l’avons accomplie. Merci du fond de mon cœur de cigale !

C’est aussi l’occasion pour tous les lecteurs invisibles de devenir visibles, et de révéler qui se cache derrière ces visites quotidiennes « vertigineuses » 😉 : n’hésite pas à marquer ce blog de ton empreinte en y laissant un coup de gueule / de cœur / de pied / de foudre / de bambou / de boutoir… Jette un coup d’œil en bas de page pour laisser un commentaire ! 🙂

cigale orange sur fond noircigaleEt bien sûr, les cigales n’ont pas dit leur dernier mot : la troisième manche, celle qui décidera de l’avenir de notre Planète, de la construction d’un monde juste, solidaire et poétique…
elle est entre nos mains à tous !

Ensemble, libérons les cigales enfermées dans les cœurs,

Vos dévoués et quelque peu émus, la CycloCigale et Don Caminante

– – –

Quelques images de ma traversée du sud de la Patagonie chilienne et argentine, depuis le Parc national Torres del Paine au Chili jusqu’à la Terre de feu, avec notamment des séjours prolongés dans :
– une Estancia traditionnelle : ranch tenus par des « gauchos », les « cow-boys » patagoniens ou gardiens de troupeaux de la pampa sudaméricaine, avec qui j’ai eu l’honneur de parcourir les steppes patagoniennes à dos de cheval ! Pour vous donner un ordre d’idée de la démesure des propriétés terriennes ici, l’estancia où j’ai « travaillé », se consacre à l’élevage de 12 000 moutons ! (Terre de feu chilienne)
– une Boulangerie-Maison de cyclovoyageurs hors du commun : la Casa de ciclistas de Tolhuin ! (Terre de feu argentine)

(cliquez sur les images pour les voir en agrandies)

53 réflexions au sujet de « Le bout du monde, la fin des fausses illusions et le commencement d’autre chose »

  1. Hey Momo we met in Cadiz a while ago. I hope you are doing good? Your smile is always a great sight. I think in may know I live in Anchorage Alaska. Its wonderfull here. If you want to visit let me know. Cheers. Hope to talk to you some time. xox

  2. Déjà en voyant le sigle EDF au début des émissions j’aurais dû me douter que Hulot n’était qu’un menteur ! Ushuaïa n’est la fin de rien et le début de tout ! Et tu en es la preuve vivante.
    Je me souviens quand tu m’as contacté pour chercher un embarquement, c’était il y a… Pfff ! Plus d’un an et demi ! On s’était dit que deux solitaires sur deux moyens de locomotion improbables se rejoignant pour une transat ça aurait de la gueule. Mais hélas cela ne s’est pas fait. Pas grave.
    Maintenant toi tu es tout au bout du pays où je me trouve. Si proche et si loin en même temps. Moi je remonte me mettre au chaud, et toi tu vas t’enfouir sous la neige pour hiberner. Il aura sans doute été écrit quelque part que nous ne nous croiserions jamais. Là encore, pas grave.
    Quoi que tu fasses Maud, je sais que ce sera bien. En accord avec toi-même, respectueux des autres et plein de générosité.
    Moi je vais garder une veille active sur ce blog, en attendant que tu y reviennes de temps en temps nous dire ce que devient ta vie de gauchita !
    Hasta luego Maud. Tenga cuidado y sea feliz!

    • Merci pour ce petit mot, Gwendal!
      Et qui sait, si l’on n’a pas coïncidé pour la traversée de l’Atlantique, ce sera peut-être le cas pour la traversée du Pacifique…? Pour l’instant, je savoure ma nouvelle vie sédentaire, mais qui sait si l’horizon ne va pas bientôt m’appeler…! 🙂
      Si j’ai bien compris, tu remontes sur le Brésil, puis les Caraïbes (quand donc?) : bon vent!

  3. Chere Maude !!! La famille Duwe t´admire et n´a acun doute sur la creativité de ta personne !!! Je suis sûre que tu es pleine de rêves et que cette pause hivernale bien méritée ne ferra que les rafermir !!! A la fin de l´hiver ou avant biensûr !!! tu sais que tu es la bienvenue chez nous a Buenos Aires !!!!!!!!!!! ON t´aime beaucoup beaucoup beaucoup !!!!! Fé & les Duwes

    • Moi aussi je vous aime beaucoup beaucoup beaucoup!
      Et je reviendrais bien un de ces 4 saluer ma famille argentine d’adoption : affaire à suivre…
      D’ici là, un abrazo virtuel à chacun d’entre vous!

  4. Merci Maud pour la suite de ces aventures.
    Même si géographiquement ça bouge moins, l’objectif de la Granja Valle Pintado est une belle utopie encore qui continue à nous faire rêver.
    Merci aussi pour la petite phrase de Moitessier qui craint autant de ne pas réaliser son rêve que de le réaliser. Mais a-t-on encore le temps d’avoir des appréhensions ?
    Je préfère de très loin l’affirmation de Mark Twain :
    « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».

    Et que ça roule à El Bolson !

    Joyeux hiver et à bientôt de tes nouvelles.

    Bz

    • J’admet que cette citation de Mark Twain est tout de même bien plus encourageante et illustrative de ma pensée… Mais le petit clin d’oeil cynique de Moitessier sert à nous titiller : reste que bien sûr que je suis convaincue qu’il faut embrasser ses rêves… et puis les dépasser, aller au-delà!
      Besos à Yann et toi!

  5. Merci maud!!!

    Pour ce beau partage d’exprience, de questionnement et de sagesse.ET puis pour cette envole de cigales que tu permets!

    Notre projet d’co-village avec Adriano et un groupe de 15personnes a t modifi: Nous comptions partir en mars sur un terrain. Et puis pour plein de raisons rien ne s’est produit (je l’ai compris ds janvier).

    Je me dis que ce qui compte c’est le chemin et comment vivre en paix. J’ai dcouvert la mditation vipassana en fvrier et ca me fait un bien fou (pouvoir tre ancre dans le moment prsent sortir du mental pour apercevoir qui je suis). Concernant notre rve toujours bien prsent de vivre sur de belles et grandes terres avec des ressources naturelles et humaines, animales, etc. en autonomie insr dans plein de rseaux, accueillant, exprimentant d’autres formes de vivre ensemble est toujours trs prsent! Nous crons actuellement un laboratoire de cration d’co-villageS, on va crer une fondation priv pour rassembler des sous, on va tous s’insrer dans des projets collectifs de maraichage (prs de chez nous) et se visiter de temps en temps. ET puis continuer nous former dans les outils de rapports humain, communication… J’ai trouv un mi-temps pour 7mois prs de chez moi, je peux y aller vlo 🙂 Je suis psychologie dans un centre thrapeutique pour enfants autistes et psychotiques. J’apprends bcp 🙂 Je reve a 3 mois au Guate et Mexique dbut 2014 (aller dans des collectif, planter des arbres apprendre le tissage et la cramiques y voir nos familles)

    Voil pour mes nouvelles

    Des bisous, cuidate mucho y que segis compartiendo porfavor!!!

    maril

    2013/6/22 « LA REVANCHE D’UNE CIGALE – Jusqu’ la fin du monde bicyclette

    • Merci pour les nouvelles, Marilu!
      Quand je vois qu’en Europe, la révolution des cigales pointe aussi le bout de son nez – et le contexte de crise est une bonne opportunité pour rallier les gens et faire bouger les choses – ça me donne parfois envie de rentrer voir tout ça de plus près… au moins pour un petit temps! Affaire à suivre… 🙂

  6. Bonjour Maud,
    J’ai plaisir à lire que tu es déjà au-delà de ton rêve et que déjà tu continues à vouloir changer le monde pour la solidarité et la poésie…. Tu nous apportes un beau témoignage et je rêve de mon côté en admirant tes photos.
    A bientôt pour tes témoignages d’action là-bas, ici …..
    Bises

  7. J’adore !! Tout simplement.
    Tu es super.
    Frédérique (la fille de Chantal, ancienne collègue de ta maman)

  8. Coucou Maud,
    Un grand merci pour toutes ces belles images que tu nous as transmis durant ces deux années, ces belles anecdotes et toutes ces réflexions philosophiques.
    J’espère pouvoir te revoir bientôt, même si je crains que cela prendra du temps, peu importe de toute façon. N’oublie pas que tu m’as dit vouloir venir pédaler en Iran, je t’y attends! Sinon je finirais bien par venir à toi… C’est vraiment tentant de tout plaquer parfois.
    Bon tout ça est un peu confus, il faut dire que la lecture de cet article m’a quelque peu ému.
    Je te souhaite de passer un bon hiver, j’espère pouvoir continuer à te lire ici, peu importe la fréquence de tes articles.
    Je pense bien à toi, prend soin de toi.
    Stan

    • Merci pour ce petit mot touchant, Stan!
      Entraine-toi donc, et fais-moi signe quand t’es prêt pour qu’on traverse l’Iran en deux roues, c’est le pays coup de coeur de nombreux cyclovoyageurs ayant fait le tour du globe!
      Cuidate!

  9. Et voila, encore un blog qui ferme… Ça va pas aider tout ça ! Qu’est-ce que je vais lire moi maintenant si tout le monde se pose ?? Ce dernier article trouve un écho tout particulier pour moi, et notamment ces quelques lignes sur le « rêve d’une vie ». Moi aussi je me sens vide depuis que nous sommes rentrés. Je me rattrape à ce que je peux pour le moment, mais je cogite dur pour me mettre quelque chose de plus concret en tête pour la suite.
    Ce voyage a tout (ou presque) bouleversé en moi, grâce à une myriade de rencontres, toutes plus improbables qu’inoubliables, et notamment ce mois où nous avons pédalé ensemble. Sans être d’accord avec toutes tes idées, ce que nous avons pu échanger m’a durablement marqué et fait avancer vers quelque chose d’encore très flou, mais dont les fruits que je récolterai dans quelques mois seront sûrement magnifiques. Tu fais en tout cas partie de ceux qui ont contribué à fêler la chrysalide de ma « cigale » pour qu’elle apprenne à utiliser ses ailes et dire merde aux fourmis.
    Bon, c’est pas le tout de fermer le blog, mais on espère avoir encore quelques nouvelles de toi de temps en temps… Gros bisous et prends bien soin de toi ! Vive les voyages à vélo ! Dring Dream !

    • Heureuse de savoir que mes délires servent au moins à faire cogiter certains… 😉 De mon côté, ce fut un vrai bonheur de partager un bout de chemin avec vous, toutes nos discussions m’ont fait grandir… et d’autant plus quand on était en désaccord! 🙂
      Courage Marie pour trouver ta voie entre la cigale de ton coeur et la fourmi de ta tête – en référence au poème prochainement publié sur ce blog… –> Eh oui, pour que tu puisses survivre dans ce monde de brutes, je ne vais pas totalement strictement clôturer le chant des cigales!
      Abrazos les dring dring!
      Tss tsss de la cyclocigale

  10. A nouveau merci de nous tenir au courant de ta situation tant physique que morale, de nous partager tes questions, tes constatations ou déceptions, ainsi que de très belles photos. Je suis bien persuadée que tu n’es pas parvenue au bout de ton rêve et heureusement! Améliorer la vei sur notre planète n’est pas une affaire de 2 ou 3 ans, mais de toute la vie de tous ceux qui se sentent concernés, n’est-ce pas? Alors, « continuons le combat !!! » chacun là où nous sommes et avec nos petits moyens. Amicalement.
    Am

  11. Cigale, Fourmi et pourquoi pas CiMi ou FourGale ? Sacré numéro cette Maudite ! Tout compte fait, j’avais bien choisi ton surnom.
    Plein de bisous de ta maman

  12. Salut Momo….quelles belles reflexions pour cloturer ce grand voyage…La cigale est arrivee la ou elle voulait..avec la determination d’une fourmi obstinee! Tu as fait un formidable voyage – tes photos (tres belles) et tes articles ont alimente nos reves et parfois nos cauchemars de parents! Je sens tres bien que ce n’est la fin de rien..c’est la continuation de tes reves et decouvertes…tu t’arretes en chemin…c’est rassurant car je finissais par croire que tu avais des fourmis dans les jambes a tout jamais! Soigne cette tendinite tenace…car on ne voudrait pas que l’ episode suivant soit celui de la revanche des fourmis. J’ai bcp aime lire tous les commentaires de tes amis blogueurs..plein d’ humanite et de gentillesse a ton egard…tu as toujours eu et merite des ami(e)s supers et je vois qu ‘ils t’accompagnent au bout du monde! C’est rassurant pour toi et pour nous. Un bon hiver a toi – J’espere pas trop froid – et un joli ete pour nous…c’est notre petite revanche avec un grand soleil et un grand sourire pour te donner mille bisous. JF (papa)

  13. Salut Maud, les cigales anonymes sortent le bout de leur nez ! Il y a une dizaine de mois je partais en stop pour rejoindre la chère Amérique latine avec cette idée saugrenue (pour les fourmis bien entendu) de faire du bateau stop : c’est ainsi que j’ai découvert ton joli blog et reçu tes précieux conseils ( qui m’ont surtout redonné confiance et courage dans les moments d’attente désespérée : oui il existait quelqu’un d’autre qui avait eu ce rêve et qui l’avait réalisé et c’était même pas la seule !).

    Et puis tu as réapparu tout au long de cette année de voyage, au fil des rencontres quand je racontais mes aventures maritimes il y en avait toujours un pour dire « Eh j’ai connu une fille, Maud, elle a fait ça aussi ! », de l’auberge de jeunesse où je travaillais à Cadiz qui t’avait vu passer, en passant par mes couchsurfers aux Canaries qui t’avait accueilli, ou encore Maïlis et Aubrey à Cordoba et j’en oubli surement d’autres.

    Continues d’écrire : ça fait du bien ! Donner l’envie à certains de commencer leur voyage et à d’autres de continuer. Pousser des coups de gueule politique, écologiste, cyclistique ou encore féministe parce que c’est bon aussi de poser des mots sur tout ce fouillis d’émotion que l’on ressent sur la route. Bon vent et au plaisir de te rencontrer un jour au bout du monde et ailleurs.

    « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir
    Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns. » (c’est Montessier qui cite Brel !)

    • Chouette, merci d’avoir sorti le bout de ton nez!
      Et contente de savoir que (1) je suis devenue presque célèbre ; (2) que j’ai pu te donner un p’tit coup de pouce pour te motiver à partir ; (3) tu es donc sur la route : beau voyage à toi, rempli d’étonnements et d’émerveillements!

  14. Coucou Maud,

    J’ai été très émue en lisant les conclusions du fabuleux voyage de momo la cigale!
    Quelle lucidité et quelle maturité…
    Il est réconfortant de trouver des jeunes pleins d’idéal et d’enthousiasme,prêts à déplacer des montagnes pour offrir aux prochaines générations un « AUTRE » monde!
    Tu connais mon opinion à ce sujet.
    Alors bravo!! Poursuis ,dans la sérénité,ta longue quête
    « Rêver un impossible rêve….. »comme le chantait notre J.Brel,cette superbe chanson.

    De tout coeur Bonne Mamy

    • Et il est réconfortant de voir que les jeunes, nous pouvons compter sur les (un peu) moins jeunes pour construire cet autre monde et rêver ensemble cet impossible rêve! Bisous Bonne-Mamy!

  15. Il faut aussi savoir se donner le temps d’organiser ses rêves et délires et c’est parfois long mais tu vas t’en sortir haut la main et il va en sortir quelque chose d’exceptionnel : on en est témoin! ça fait peu de temps que tu as investit le petit village d’El Bolson et t’as déjà une foule de contacts, des amis bien cools, une vie culturelle riche et j’en passe! En tous cas, on te remercie chaleureusement de nous accueillir à chaque fois qu’on descend de notre montagne au village et de nous offrir une si bonne compagnie! Bisous la miss et à très bientôt!

    Sophie et Max, les dinguos du guidons!

    • Merci à vous de venir m’envahir régulièrement : un peu de chaleur humaine au milieu de ce rude hiver patagonien! 🙂 Pour info pour ceux qui ne sont pas en Patagonie : il neigeait ici hier et la température est descendue à -10°C la nuit dernière… heureusement que je ne suis plus sous la tente!
      Bon alors, on la fait quand cette chouille (sans alcool pour Soph qui tient plus)?
      Besos les gauchos fromagers crêpiers dinguos du ski et du guidon!

  16. Hello Maud! ça fait plaisir de te lire, toujours aussi inspirée et inspirante! Profites bien de l’hiver pour piocher dans ta malle à rêves et continuer ton voyage sur le chemin du bonheur. Un abrazo!

    • Continuer mon voyage… Faudra convaincre mes genoux, Caminante qui fait le mou et moi qui commence à m’habituer à une vie sédentaire! 🙂 Qui sait ce que la suite du chemin du bonheur me réserve… nous réserve : qu’en est-il de ton côté? Besos!

  17. Hello Maud,
    un grand bravo à toi, qu’y a t-il de plus beau que de réaliser son rêve !! Tu es un grande, une méga battante, vraiment, je suis super fier de te « connaitre » et très très heureux pour toi. Vivement la suite !

  18. Salut Maud,

    On s’est rencontrés à Càdiz, à Casa caracol. Tu te rappelleras sûrement de Donia, Bernat, Smiley, Marion et toute la bande.

    Je t’écris après une drôle de rencontre que j’ai faite à Saint Nazaire, chez moi. Crois le ou non, j’y ai rencontré un fou, un illuminé qui traversait l’Europe pour la énième fois à bord de son deux roues. Un portugais enragé de voyages et de liberté.

    J’ai alors pensé à notre rencontre dans l’une des villes les plus accueillantes d’Europe et d’Espagne, au bord de l’Atlantique, au fin fond de l’Andalousie. Je me suis souvenu cette cigale un peu folle elle-aussi, qui pensait pouvoir relier Bruxelles-Ushuaïa en vélo et à la voile. Et qui l’a finalement fait.

    Pour moi, qui suis rentré depuis trop longtemps chez moi, ce portugais fut très important. Pour ce qu’il représentait, et pour l’image qu’il me renvoyait de toi.

    Et j’ai voulu te dire que ce sont les grands fous, les illuminés tels que toi ou lui qui au final rendent plus magique cette Terre sur laquelle nous vivons tous. Merci Maud, merci pour ton rêve que tu es si généreuse à partager. Merci de l’avoir fait.

    Je tenais à ce que tu saches que je suis toujours derrière toi, comme tant d’autres, mais ça tu le sais déjà.

    Je te souhaite la meilleure des transformations possibles. Qui sait, peut-être cette cigale deviendra-t-elle papillon un jour.

    Mais cette maladie est contagieuse, et j’attend moi-même impatiemment le jour ou je serai touché par ce grain de folie, cette touche d’irrationalité si propre à l’espèce humaine. Ce jour ou je monterai moi-même sur mon destrier pour prendre mon envol.

    Je te dis donc à bientôt. A bientôt, petite cigale qui s’est inventé des ailes, reine des routes, des océans et des pistes cyclables. A bientôt dans le monde des rêves éveillés.

    Et merci pour cette contagion.

    Julien, er gaditano.

    • J’aimerais écrire une réponse à la hauteur de la beauté de ce petit mot…
      C’est ce genre d’encouragement qui donne encore plus de sens à notre folie nomade.
      Et sache que si tu as besoin de conseils, contacts ou coups de pouce pour toi aussi prendre la route, n’hésite pas à frapper à ma porte!
      Con mucho carino,
      Maud

  19. Coucou maudite,
    Toujours aussi admirative de tes péripéties et de ta philosophie…
    Je suis sûre que tu trouveras ta route et que tu feras de grandes choses! Je pense très souvent à toi et aux souvenirs du bon vieux temps… Prends le temps de philosopher car avec nos vies actives de fourmis on n’a pas toujours le temps de le faire… Il y a des avantages et des inconvénients dans tout les choix de vie! Gros bisous

  20. Bonjour Maud. Je t’ai suivie moi aussi, sans tout comprendre, mais avec beaucoup d’interet. Sois heureuse! Hélène Navarre ( la maman des autres Bailly)

  21. Lo hiciste. Gente como tu inspiran a la gente como yo.
    Lagrimitas asaltaron mis ojos, la felicidad…
    Calurosos saludos desde canarias, espero volver a verte.
    Besos*

  22. Enfin la vérité rétablie à propos de cette fausse fin du monde à Ushuaia 🙂 . Ce dédain argentin est aussi très symptomatique des relations conflictuelles entre les deux pays dans cette région. Fut un temps où toute la terre de feu était chilienne … Super la projection au festival ABM ce weekend j’ai vraiment apprécié ! Bonne continuation 😉

  23. Je suis très heureux de constater la vérité rétablie sur la vraie-fausse fin du monde à Ushuaïa 🙂 C’est très symptomatique de la relation conflictuelle historique entre les deux pays, en Patagonie. La terre de feu a été dans le passé entièrement chilienne, et l’établissement de la frontière en Patagonie a toujours été un débat très houleux (et quand je dis débat on parle plutôt de guerre en fait). C’était super ta présentation de ce week-end, encore bravo !

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